Débuter en couture

Débuter en couture

Vaste sujet que vous m’avez demandez là… D’autant plus que comme d’habitude je ne me sens pas spécialement « légitime » car comme vous le savez peut être, j’ai tout appris toute seule !

J’ai commencé la couture en autodidacte, en demandant pour mes 20 ans une machine à coudre. Ensuite, Youtube a été mon professeur ! Si mes débuts vous intéressent, j’ai montré un de mes tout premier projet sur Ig TV (et ça vaut le détour ^^).

 

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1- Le matériel

Pour commencer à coure, il va vous falloir déjà une machine (et je vous en parlais justement par ici). Pour tout le reste, je pense que les indispensables sont :

  • Un découd vite
  • une petite paire ciseaux ou un coupe fil
  • une paire de ciseaux pour tissu (oui oui, il faut une paire spécifique, et que vous n’utiliserez pas pour les fils ou pire pour le papier !)
  • un mètre ruban
  • des feutres frixions (géniaux pour marquer des repères sur un tissu)
  • un set d’aiguilles pour machine (une boite avec un peu de tout par exemple)
  • des épingles et un pique épingle
  • un fer à repasser

C’est à mon sens le STRICT nécessaire. Quand j’ai commencé, que j’ai vu tout les accessoires, je me suis dit « est ce vraiment utile ? indispensable ? » . La réponse est non, ce n’est pas indispensable et on peut tout à fait faire sans. Mais avec, vous ferez votre truc 10 fois plus vite x) (coucou le retourne biais !).

 

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Photo by Fancycrave.com on Pexels.com

2- Les modèles

Pour commencer, il est bienvenu de commencer par quelques accessoires, parce que vous n’aurez pas à penser à la taille, et aux ajustements qu’il en découle. Il existe de très bons livres pour débutantes avec des projets à réaliser. Personnellement, j’ai utilisé des tutos gratuits sur internet, il y en a une multitude. Maintenant si vous aimez les beaux livres et que vous avez envie de soutenir la communauté, Les Lubies de Louise a fait un super livre pour débutantes, je l’ai feuilleté et on vous prend vraiment par la main alors pas de panique !

Ensuite, pour vos premiers vêtements, je vous conseille vraiment les patrons pochettes chez les indépendantes, qui sont expliqués en détail, avec des planches patron claires, et avec souvent des ressources supplémentaires sur internet.

 

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Photo by Pixabay on Pexels.com

3- Le tissu

Ca c’est une autre dimension ! Avec tout plein de nouveaux termes, pour les décrire, pour couper dedans… C’est normal de se sentir perdu.

Allez directement vers le tissu que le modèle préconise. Le coton sera votre meilleur ami pour vos débuts, car il prend bien les plis au fer, il ne glisse pas dans tous les sens…

Prenez le temps de repasser, de marquer les plis. Prenez vos repères pour les pinces, et pour distinguer la partie avant et arrière d’une manche. Quand on débute, on manque de visibilité sur les étapes suivantes. A quoi sert ce cran ? Pourquoi coucher la couture vers l’avant ? Ces minis étapes vont vous permettre d’avoir un coup d’avance sur ce que vous n’arrivez pas encore à anticiper. Petit à petit vous pourrez vous en délester, et gagner en efficacité.

N’oubliez pas également le fil assorti, et de bonne qualité. Ne prenez pas le premier prix, choisissez un fil qui a fait ses preuves (on peut s’arracher les cheveux avant de comprendre que le problème vient du fil).

 

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Photo by Alex Andrews on Pexels.com

4- Les réglages

Aaaah, la partie la plus amusante (non). Il existe pas mal de paramètres à prendre en compte pour obtenir une jolie couture. La tension du fil de la bobine, celui de la canette, le choix de l’aiguille, du fil, tout ça en fonction du tissu bien entendu !

En vrac, quelques petites choses que j’ai apprises sur le tas, et que j’aurais aimé savoir plus tôt !

  • La tension de la bobine se règle sur la machine. Plus le chiffre est élevé, plus ça sera ce fil là qui va « tirer » vers lui.
  • La tension de la canette n’a pas à être changer (normalement). Néanmoins, une canette mal réalisée aura une tension foireuse ! De même, en toute fin de canette, la tension peut varier un peu. Jetez un oeil à la quantité de fil qu’il reste dedans avant de trifouiller tous les réglages (d’autant plus si tout se passait bien avant).
  • Utiliser la bonne aiguille, ça change tout. Et si le choix est correct, il suffit parfois d’en mettre une neuve pour retrouver un belle couture régulière.
  • Si le fil est irrégulier, qu’il peluche : changez de marque !

 

C’est un sujet hyper vaste, dont chaque partie mériterait un chapitre de livre. Le dernier conseil que j’aimerai vous donner, et c’est le plus important : amusez vous. Si la couture est votre loisir, prenez le comme tel. Vous avez envie de vous lancer directement dans un vêtement ? Allez y. Ma première réalisation contenait un zip, par exemple.

Et vous, quels conseils donneriez vous à une débutante ? Qu’auriez vous aimé savoir quand vous avez commencé ? Les débutantes, avez vous d’autres questions ?

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Quel type de laine choisir ?

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Quand on commence le tricot, on peut être un peu perplexe face aux différents choix de laines. Le plus sûr est d’utiliser la laine préconisé par le patron, mais de multiples autres choix sont possibles !

1- Quelle épaisseur ?

C’est vraiment le premier facteur à prendre en compte à mon sens. L’échantillon sera radicalement différent. On peut assez aisément reconnaître l’épaisseur d’un fil à son poids pour 100g (pour peut qu’il soit majoritairement en laine).

Voici un ordre d’idée :

  • Lace : 800m /100g
  • Fingering : 400m/100g
  • Sport : 300m/100g
  • DK : 250m/100g
  • Worsted : 100m/100g

Il existe d’autres épaisseur, encore plus fin et encore plus épais, mais vous saisissez le principe ! Vous pouvez également vous référer à l’échantillon donné par le patron et le comparé à celui de l’étiquette de votre laine, en veillant à ce que la taille d’aiguille proposée corresponde.

On peut parfois tricoter un fil avec la « mauvaise » taille d’aiguille ! Avec des aiguilles plus petites, vous obtiendrez un tissu très dense, solide (ce qu’on fait pour des chaussettes par exemple). Avec des aiguilles plus grandes, vous obtiendrez un tissu très aéré, voire ajouré (on dit tricoter en « déjaugé »). C’est ce que j’avais fait pour un châle rayé : mon premier fil était un fingering, l’autre était bien plus fin et pourtant tricoté avec les mêmes aiguilles. J’avais ainsi obtenu un jeu de rayures par transparence.

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Lili Pili d’Ambah O’Brien – Rayures grises avec un fil fingering et un fil cobweb

 

2- Quelle matière ?

Il existe de multiples matières pour créer des fils à tricoter. Laine bien sûr (et la race du mouton est parfois indiquée est change l’aspect du fil), cachemire, alpaga, angora, soie, mais aussi coton, lin, viscose, bambou, et bien évidemment acrylique ou nylon. Les possibilités se démultiplient avec les mélanges ! Chaque fibre va avoir des caractéristiques.

  • Laine : apportera de la chaleur au tricot. Le mérinos est très doux, le BFL plus rustique (pour les races les plus fréquentes)
  • Cachemire : fibre très luxueuse, très douce et chaude. Se retrouve dans le mélange MCN (mérinos cachemire nylon)
  • Alpaga : aspect plus ou moins « pelucheux » en fonction des marques, ce qui en fait une laine douce ou au contraire qui démange en fonction de votre sensibilité à ses petits poils !
  • Angora : laine précieuse et douce, également pelucheuse mais souvent mieux supportée de l’alpaga.
  • Soie : aspect brillant, apporte du drappé.
  • Coton : pour les tricot d’été, moins chaud, assez lourd.
  • Lin : Agréable en été, un peu plus sec, mais plus léger
  • Viscose : souvent mélangé au coton, allège le poids du tricot
  • Bambou : aspect un peu brillant comme la soie
  • Acrylique : peu cher, facile d’entretien
  • Nylon : apporte de la solidité au fil
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Aspect « poilu » d’une laine contenant de l’alpaga

Vous comprendrez qu’en fonction du projet, les choix sont radicalement différent ! Vous voulez tricoter un pull d’hiver ? Choisissez de la laine, de l’angora ou de l’alpaga. Un top d’été sera parfait en coton ou en lin, plus ou moins mélangé. Les chaussettes devront contenir du nylon car elles sont soumises à des frottements importants. Un tricot pour bébé sera volontiers en acrylique pour résister aux lavages fréquents. Un pull loose aura un joli tombé dans un fil qui contient de la soie. Au contraire, un pull en jaquard à besoin d’une laine rustique comme du BFL.

 

3- Single ou retordu ?

Les fils peuvent être la simple fibre filée et retordue sur elle même (fil single) ou comprendre plusieurs brins retordus ensemble (indiqué sous forme de « ply », le chiffre noté juste avant correspond au nombre de brins retordus ensemble).

Les fils singles sont souvent très doux, mais peuvent avoir tendances à pelucher un peu plus facilement. Cela dit, de nombreuses personnes les utilisent pour des vêtements sans déconvenue.

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A gauche : un fil très retordu – En haut : un retord « classique » – A droite : un single

Les fils retordus permettent souvent un point plus régulier. A mon sens, un fil avec un retord serré est à privilégier pour la réalisation de torsades (et globalement de points texturés), car il fera ressortir le motif.

Malheureusement l’importance du retors n’est pas visible sur l’étiquette, il faut avoir la laine en main pour s’en rendre compte. Bon à savoir qu’en on achète sur internet !

 

4- Pelotes ou écheveaux ?

Les laines teintes à la main sont souvent présentées sous forme d’écheveaux de 100g, alors que les pelotes sont le plus souvent de 50g et se trouvent facilement pour les laines industrielles, mais ça n’est pas toujours le cas !

Il y a des avantages et des inconvénients pour les deux formats : les écheveaux contenant plus de métrage, vous tricoterez plus de fils d’un seul tenant (et ça fera ça de fils en moins à rentrer !) mais nécessiteront l’étape supplémentaire de la mise en pelote. Et pour cela, soit vous réalisez votre pelote à la main (et ça prend une plombe, clairement), soit il faut investir dans un dévidoir et un bobinoir.

 

5- Unis, faux unis, speckles ?

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A gauche : faux uni – En haut : uni – A droite : speckles

La couleur de la laine va avoir un impact direct sur l’aspect du tricot, évidemment. Il faut surtout bien avoir en mémoire que l’effet en pelote et tricoté ne sont parfois pas du tout les mêmes ! Et l’on est parfois attiré par des écheveaux sans pour autant s’imaginer porter le mélange de couleur qui le compose…

L’important est de bien visualiser quelle couleur vous allez choisir pour quelle partie du projet. Un point texturé risque de disparaître si la laine est très chamarrée. Au contraire, une laine avec beaucoup de couleur peu rompre la monotonie d’un grand aplat de jersey.

 

Voilà les petites choses que j’ai apprise sur le tas, à force d’essais. Ce n’est évidemment pas une science exacte, et le mieux reste d’expérimenter !

 

Choisir sa Machine à Coudre

Choisir sa Machine

Je me suis posée la question de cet article depuis quelques temps. Je ne peux pas vraiment vous recommander UNE machine à coudre en particulier – déjà parce qu’il faut tenir compte de plein de paramètres comme votre budget ou ce que vous aimez coudre par exemple – car je n’ai pas testé toutes les machines sur le marché. Cependant, la question « quelle est ta machine ? Elle est bien ? » revient assez souvent dans vos mails et commentaires, alors j’ai décidé de me lancer !

Ce qui est plutôt chouette, c’est qu’il y a eu 3 machines à coudre dans ma vie, de 3 marques différentes, alors ça fait matière à discuter !

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